Il peut être difficile de comprendre pourquoi un membre de la famille, un ami, un voisin ou un collègue s’est suicidé. De l’extérieur, il peut sembler que la personne avait toutes les raisons de vivre, ne présentait aucun signe annonciateur et n’exprimait pas le besoin d’être aidé.

Le mystère entourant le suicide est en partie dû au fait que nous ne parlons pas de cela collectivement. Nous devons commencer à parler de suicide afin de comprendre qui peut être à risque et comment mieux aider ces personnes.

Comprendre le suicide

Le suicide est un acte intentionnel auto-infligé qui entraîne la mort. Il s’agit de la neuvième cause de décès au Canada et près de 4 000 Canadiens meurent de cette façon chaque année, soit une moyenne de 10 suicides par jour.

Il n’y existe pas de cause unique de suicide, mais cela se produit souvent lorsqu’un problème de santé et des facteurs de stress se combinent pour créer chez une personne une impression de désespoir sans issue.

Bien qu’il existe de nombreux facteurs pouvant conduire une personne au suicide, le plus courant est la dépression majeure. La personne ressent une grande douleur émotionnelle et n’arrive pas à trouver un moyen de soulager sa douleur autrement qu’en mettant fin à sa vie.

Les autres facteurs de risque de suicide comprennent:

• une maladie physique ou mentale grave
• un abus d’alcool ou de drogues
• une perte importante, comme la mort d’un être cher, le chômage ou le divorce.
• un changement de vie significatif, comme le passage à l’adolescence ou à la retraite, un comportement suicidaire antérieur.

Pourquoi le suicide?

Les personnes qui envisagent le suicide pensent généralement que la vie est insupportable. Ils sont aux prises avec un sentiment extrême de désespoir et de détresse.

L’écrivaineClare Francis parle du suicide de son mari :“Mark n’a pas mis fin à ses jours parce qu’il avait eu une mauvaise journée au travail ou parce que nous avions eu une dispute : il pensait que c’était la seule façon de se débarrasser des sombres pensées qui le tourmentaient. “

Quels sont les signes avant-coureurs du suicide?

Beaucoup d’entre nous remarqueront des changements chez les personnes qui nous entourent et auront le sentiment que « quelque chose ne va pas ». Le suicide est rarement une décision instantanée et habituellement, une personne montre de nombreux signes avant-coureurs auxquels nous ne pensons pas avant d’envisager le suicide.

Voici quelques-uns de ces signes avant-coureurs de suicide:

• Expressions de désespoir et de détresse
• Éloignement des amis, de la famille et des activités habituelles
• Perte d’intérêt pour les activités habituelles
• Diminution ou augmentation de l’appétit
• Automutilation, y compris une consommation accrue d’alcool ou de stupéfiants
• Parler de la mort ou de vouloir mourir
• Sautes d’humeur, irritabilité ou agressivité, explosions émotionnelles
• Comportement inhabituel, par exemple l’imprudence chez quelqu’un qui est généralement prudent
• Donner des objets précieux à des amis et à des membres de la famille
• Préparer sa mort, par exemple faire un testament, souscrire une assurance, partager ses dernières volontés avec un proche

“Rien n’a plus d’importance”, “Tu vivras mieux sans moi”, “Je ne peux plus continuer”, ou même “Je pense à mettre fin à tout ça” sont des exemples de remarques verbales qui doivent toujours être prises au sérieux.

Tendre la main

La nature même d’une personne aux prises avec des pensées suicidaires et la dépression fait en sorte qu’il est peu probable qu’elle demande de l’aide. Il peut être difficile et conflictuel d’entamer une conversation sur vos préoccupations, et vous pourriez éviter le sujet parce que vous craignez d’aggraver la situation ou de mettre des pensées suicidaires dans leur esprit. Mais ce n’est pas le cas. Lorsqu’une personne tend la main et offre un soutien, cela réduit le sentiment d’isolement d’une personne et diminue immédiatement son risque de suicide.

Aide et espoir pour la prévention du suicide

Nous ne saurons jamais vraiment pourquoi une personne en particulier s’est suicidée. Mais si nous en parlons, nous pouvons commencer à apprendre et à comprendre l’impact de la maladie mentale sur les personnes à risque, à comprendre comment nous pouvons mieux les soutenir dans les moments où elles en ont le plus besoin.

“Certaines personnes considèrent le suicide comme un acte égoïste, mais pour Mark, c’était tout sauf cela. Je suis certaine que c’est aussi le cas pour la plupart des autres personnes qui choisissent cette voie, c’est pourquoi nous devons améliorer notre compréhension des maladies telles que la dépression et faire comprendre à ceux qui souffrent que ce n’est pas leur seule option.” – Clare Francis, écrivant à propos du suicide de son mari.

Si vous êtes vous-même en détresse ou si quelqu’un que vous connaissez est en crise ou en danger immédiat,n’oubliez pas que l’aide est toujours disponible. Pour les crises de suicide et la prévention, composez le 9-1-1 ou obtenez l’aide d’un centre de crise local.Il y a aussi le programme Jeunesse, J’écoute, la Ligne d’aide Espoir pour le bien-être des Premières nations et des Inuits,1 866 APPELLE (résidents du Québec) et le Service canadien de prévention du suicide(1-833-456-4566), qui offrent tous une assistance 24/7.

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