Pleins feux sur le SSPT
- Publié par Cam Poole
- On mars 2, 2020
Dans notre vie de tous les jours, chacun de nous peut se retrouver impliqué dans un accident de voiture, victime d’une agression ou être témoin d’un accident. Chacun de nous pourrions vivre quelque chose qui semble écrasant, effrayant et incontrôlable.
Dans le passé, les traumatismes étaient liés à des événements tels que la torture ou les mauvais traitements, et nous avons ensuite reconnu que les premiers intervenants et les professionnels militaires étaient plus susceptibles que les autres de vivre des expériences traumatisantes.
Cependant, les professionnels de la santé mentale nous ont aidés à comprendre que les traumatismes peuvent également toucher les autres. Chez certaines personnes, les expériences traumatisantes déclenchent une réaction pouvant durer des mois ou des années : c’est ce qu’on appelle le syndrome de stress post-traumatique (SSPT).
Comment le SSPT se développe
Un SSPT peut commencer après un événement traumatisant : soit que vous êtes en danger, que votre vie est menacée ou vous voyez d’autres personnes mourir ou être blessées. Les personnes vivant un traumatisme ne vont pas toutes développer un SSPT, mais pour celles qui en souffrent, les symptômes peuvent commencer immédiatement après l’événement traumatique ou après un certain délai : cela peut-être des semaines ou des mois plus tard, mais généralement dans les six mois suivant l’événement traumatique.
On estime qu’en tout temps 8 % des Américains, soit 24,4 millions de personnes souffrent d’un SSPT.
3 signes qu’une personne peut être aux prises avec un trouble de stress post-traumatique
Flashbacks et cauchemars
Revivre l’événement encore et encore est bouleversant. Cela peut se produire à la fois sous forme de flashback pendant la journée, ou comme un cauchemar pendant le sommeil. Non seulement vous voyez alors l’événement dans votre esprit, mais vous pouvez également ressentir les sensations physiques et les émotions liées à ce qui s’est passé : peur, transpiration, odeurs, sons, douleur.
Des choses ordinaires peuvent déclencher des flashbacks : par exemple si vous avez eu un accident de vélo sous la pluie, un jour de pluie peut provoquer un flashback.
Être hypervigilant
La personne peut avoir l’impression qu’elle doit toujours rester vigilante, comme si elle était ‘sur ses gardes’ et en attente d’un danger. Elle peut se sentir anxieuse, irritable, avoir du mal à se détendre et à dormir.
Évitement et engourdissement
La personne peut essayer de s’empêcher de revivre l’expérience traumatisante en se consacrant à un passe-temps, en travaillant constamment ou en passant du temps absorbé par des mots croisés ou des puzzles. Elle peut essayer d’éviter les endroits et les personnes qui lui rappellent le traumatisme et éviter d’en parler.
Une personne peut essayer de ne rien ressentir du tout en s’engourdissant émotionnellement et en communiquant moins avec les autres.
Comment aider une personne aux prises avec un SSPT
La peur de faire ou de dire ce qu’il ne faut pas à une personne aux prises avec un trouble mental peut parfois nous amener à éviter complètement le sujet. Quiconque souffre de troubles mentaux bénéficiera de votre présence, car elle l’aidera à ne pas se sentir isolé et surtout, à se sentir aimé.
Ce qu’il ne faut pas faire
- Ne dites pas à un survivant que vous savez ce qu’il ressent, car ce n’est tout simplement pas le cas!
- Ne dites pas à un survivant qu’il a de la chance d’être en vie, car ce n’est pas ce qu’il ressent.
- Ne minimisez pas ce qu’il vit en lui disant que ce n’est sûrement pas si grave.
- Ne lui suggérez pas de “se ressaisir et de se reprendre en mains”.
Ce qu’il faut faire
- Soyez attentif aux changements de comportement : mauvaises performances au travail, retards, arrêt de travail, accidents mineurs.
- Soyez attentif à la colère, l’irritabilité, la dépression, le manque d’intérêt ou le manque de concentration.
- Laisser la chance à un survivant d’un traumatisme de raconter son histoire : posez-lui des questions générales pour engager la conversation et laissez-le parler ; ne l’interrompez pas.
Vivre sa vie et passer au-delà du SSPT
Un soutien thérapeutique peut changer la vie d’une personne et il est essentiel que quelqu’un qui vit avec un SSPT obtienne l’aide dont il a besoin et qu’il mérite. Un professionnel de la santé mentale agréé peut l’aider à atténuer l’impact de l’événement, à s’en sortir plus rapidement et à retrouver un meilleur niveau de fonctionnement.
En élargissant notre perspective sur le SSPT au-delà des militaires professionnels, nous pouvons sensibiliser et souligner les nombreuses expériences traumatisantes qui peuvent conduire au SSPT, réduisant ainsi la crainte de demander de l’aide lorsque nous en avons besoin.
“Le traumatisme crée un changement que vous ne choisissez pas. Guérir consiste à créer un changement que vous choisissez.” – Michele Rosenthal
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